Présentée à l’ESMO Breast Cancer en mai 2022, une étude menée par les Drs Bruno Cutuli et Caroline Charles (Institut du Cancer Courlancy, Reims) et portant sur le test génomique Oncotype DX® conforte la désescalade thérapeutique chez certaines patientes atteintes d’un cancer du sein.
Éviter aux patientes de recevoir une chimiothérapie
"L’étude que nous avons menée auprès de femmes atteintes d’un cancer du sein nous conforte dans l’idée que le test génomique Oncotype DX® permet de faire une réelle désescalade thérapeutique : en effet, chez des patientes pour lesquelles on n’est pas sûr de prescrire une chimiothérapie, on observe avec le test une réduction de 2/3 de ses indications et à contrario, une confirmation de l’indication de chimiothérapie dans 1/3 des cas.
Ce test est intéressant tant sur le plan pharmaco-économique que sur le plan clinique puisqu’il permet d’éviter aux patientes de recevoir une chimiothérapie et d’éviter le temps des traitements et l’impact de leurs effets secondaires.
Les données de vie réelle que nous avons analysées dans la cohorte LISE portent sur plus de 3.000 patientes atteintes d’un cancer du sein, dont 230 testées par le test génomique Oncotype DX® pour lesquelles l’indication de chimiothérapie n’était pas claire en RCP (réunion de concertation pluridisciplinaire). Chez ces patientes, nous avons pu observer, grâce au score de récurrence, 2/3 de réduction de l’indication de chimiothérapie, ce qui confirme chez nos patientes l’utilité du test génomique en pratique quotidienne."
Les tests génomiques sont de véritables outils de pratique clinique
"L’un des objectifs de notre travail est de réaliser une étude multi-centrique avec le même niveau de qualité de données et d’obtenir ainsi un maillage territorial de données de vie réelle qui nous permettrait d’en savoir un peu plus et de pouvoir affiner la pratique clinique au regard d’Oncotype DX® mais aussi d’autres prises de décisions thérapeutiques.
Si de nombreux tests permettent aujourd’hui de prescrire notamment de l’immunothérapie ou des thérapies ciblées, le test génomique lui, permet dans 2/3 des cas dans notre centre de ne pas avoir recours à la chimiothérapie et de faire une désescalade thérapeutique, ce qui est une très bonne chose. Évidemment, il permet aussi de déceler les patientes qui à priori n’avaient pas besoin de recevoir une chimiothérapie et qui finalement vont devoir en bénéficier.
Sur les plans pharmaco-économique et de la santé publique, et pour nos patientes, les tests génomiques sont de véritables outils qu’il faut utiliser à bon escient. Les recommandations qui viennent d’être publiées par l’ASCO permettront de bien établir les indications, la place et les critères de prescription de ces tests génomiques afin qu’ils soient utilisés le mieux possible en vie réelle. »
POSTER présenté à l'ESMO Breast Cancer par les Drs Bruno Cutuli et Caroline Charles, Institut du Cancer Courlancy, Reims.
https://www.presstvnews.fr/exactsciences/esmo3.pdf
En savoir plus : Web Tv Cancer du sein, chimiothérapie et tests génomiques, https://www.acteursdesante.fr/webtv/cancer-du-sein-chimiotherapie-et-tests-genomiques/12/
Institut du cancer Cancer Courlancy, http://www.courlancy-sante.com/courlancy
Mon traitement cancer du sein, https://www.montraitement-cancerdusein.fr/
Exact Sciences, https://www.exactsciences.com/
Patients en réseau, https://www.patientsenreseau.fr/cancer-du-sein-et-chimiotherapie-tests-genomiques/
Mon réseau cancer du sein, https://www.monreseau-cancerdusein.com/dossiers/mieux-comprendre/parcours-diagnostique/tests-genomiques-predictifs/tests-genomiques-predire-le-risque-de-recidive-et-preciser-la-necessite-dun-ch