« A l’origine, centré sur la formation professionnelle continue, les missions du Conseil national professionnel d’anatomie et cytologie pathologiques, le CNPath, ont évolué au cours des années. L’un des rôles du CNPath est, par exemple aujourd’hui, de porter des projets d'inscription au RIHN ou à la nomenclature. »
Une Tribune dans Le Monde en faveur du remboursement des tests génomiques
Le CNPAth a récemment cosigné une tribune dans Le Monde en faveur du remboursement des signatures génomiques dans le cancer du sein. « Nous sommes favorables au passage de ces signatures à la nomenclature. Ces tests réalisés quotidiennement chez les femmes porteuses d'un cancer du sein sont rentrés dans la pratique médicale, mais malheureusement, il n'y a toujours pas de remboursement. C’est un long processus, aussi nous espérons que cette lettre ouverte sensibilisera les pouvoirs publics à ces tests qui sont bénéfiques pour les patientes puisqu’ils permettent de mieux cibler les femmes qui doivent avoir ou pas un traitement complémentaire et d’éviter ainsi des surtraitements. »
52% du coût des tests actuellement à la charge des établissements
« La HAS a inscrit à son programme de travail 2025 la réévaluation des tests génomiques. Des avis favorables ont deja été donnés, certaines indications devraient être précisées. C’est vraiment important que les recommandations soient suivies et que ces tests soient désormais pris en charge par la collectivité afin d’éviter toute inégalité d’accès : leur financement n’est en effet actuellement pris en charge qu’en partie par le RIHN, 52% restent à la charge de nos institutions, et il est question d’une décote annuelle de 20%. »
Eviter des inégalités d’accès et des pertes de chance pour les patientes
« Lorsqu’une patiente est hospitalisée pour un cancer du sein dans nos établissements publics, tout est compris dans le prix de séjour (T2A). Si le test est réalisé au moment de la prise en charge de la pièce opératoire ou de la biopsie, il est inclus dans le prix d’hospitalisation de la patiente. Ces tests moléculaires qui ont un coût ne peuvent être intégralement pris en charge par nos établissements. Le RIHN permettait tout de même un financement à 48%. C’est pourquoi nous travaillons avec la HAS afin que toutes les femmes qui pourraient bénéficier de ces signatures génomiques puissent y avoir accès sans inégalités de chances sur le territoire. »
Interview réalisée par Acteurs de santé lors du 11e congrès de la Société Française de Médecine Prédictive et Personnalisée (SFMPP).
En savoir plus : https://www.cnpath.fr & https://www.sfmpp.org






