Le Dr Pomone Richard, médecin pathologiste à Toulouse, membre du Syndicat des Médecins Pathologistes Français (SMPF), aspire à une base de données commune pour les prélèvements comme pour les comptes-rendus, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.
« Ce serait formidable à terme de n’avoir qu’une seule base de données commune et que chaque patient ait un libre accès à cette base pour les prélèvements qui le concernent et indépendamment de l’endroit où le prélèvement a été réalisé. Mais, pour l’instant, ce n’est pas le cas. Les médecins pathologistes n’ont même pas le droit d’ajouter des données du patient dans le DMP (Dossier Médical Partagé), ce n’est pas prévu !
Lorsqu’on vous fait un prélèvement, il est confié à un laboratoire de pathologie. Après avoir été analysé, les cellules vont être conservées dans du formol, puis le prélèvement sera placé dans un petit boîtier cerclé de paraffine et, grâce à ce système, il va être protégé pendant très longtemps. Nous gardons généralement ces petits blocs une dizaine d’années. Ensuite, nous ne sommes pas tenus de les conserver, par contre, nous sommes tenus de conserver le compte-rendu qui est le produit de notre réflexion et de notre diagnostic pendant 30 ans.
Dans notre système législatif, il existe un vide juridique concernant l’archivage des blocs, ces cassettes qui contiennent le tissu du patient et les comptes-rendus. Un patient a 10 ans pour récupérer un bloc et 30 ans pour récupérer un compte rendu. »
Interview réalisée en toute indépendance éditoriale par Acteurs de santé Tv avec le soutien du Syndicat des Médecins Pathologistes Français (SMPF).
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