« Les rugbymen présentent toutes sortes de pathologies à la fois. Avec des gabarits différents, leurs blessures sont très diverses. L’ailier ou trois-quarts aile, le neuf va être un joueur rapide, le pilier est un joueur costaud tandis que les troisième et deuxième lignes mesurent deux mètres. Selon le poste, les pathologies sont à chaque fois différentes et la traumatologie fréquente.
Les rugbymen prennent des chocs semblables à des autobus. Un joueur de 120 kg lancé sur plusieurs mètres équivaut à se prendre un taureau en pleine tête. Les joueurs qui sont toujours en appui, les gros piliers, les talonneurs sont souvent plaqués et leur cheville se casse en rotation ; les ailiers qui doivent aller vite présentent davantage de pathologies tendineuses (tendon d’Achille). »
Quelques anecdotes
« Parmi les anecdotes sur les rugbymen et pour montrer qu’ils ne sont pas douillets, un ailier qui avait récemment rejoint un important club français s’était fait une entorse qui remontait à il y a six mois. On pensait qu’il s’agissait d’une simple entorse après un plaquage.
Deux mois plus tard, il se fait écraser de nouveau, pied bloqué au sol, il est plaqué, il tombe en arrière et sa cheville se met en hyperextension. Je reçois des clichés par mail avec une fracture de toute la partie postérieure du tibia, sur 10 cm, 1/4 de la surface est enflammée.
Je reçois le joueur et me rend compte que la fracture remontait à six mois, personne ne l’avait vue alors qu’il rejouait comme si de rien n’était avec cette fracture qui s’est finalement mobilisée dans le nouvel accident. J’ai dû ouvrir pratiquement tout l’arrière de la jambe pour supprimer cette fracture qui était devenue mobile. Il a joué deux mois plus tard !
Les rugbymen sont des monstres dans la qualité de réparation et dans leur volonté psychique. Ce sont d’incroyables joueurs, bien élevés et très attachants. »
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