"Localement, l’escarre se traite comme n’importe quelle plaie. Il faut la nettoyer, la déterger. On lave la plaie à l’eau et au savon, éventuellement au sérum physiologique. On peut utiliser tous les pansements et traitements qui existent sur le marché, en revanche, il faut aussi penser au patient et mettre en place tous les moyens pour prévenir l’escarre."
Prévenir l'escarre
"Il faut penser à positionner le patient en utilisant tout le matériel à notre disposition. Il faut aussi s’occuper de sa nutrition et de son hydratation parce que l’immobilisation et la dénutrition sont les deux facteurs de risques principaux de la survenue des escarres. Il faut veiller à son hygiène et prendre soin de sa peau."
Le patient doit être acteur du soin
"Si le personnel soignant est essentiel, on a aussi besoin des aidants et des patients. On ne peut pas traiter une escarre si le patient n’est pas totalement acteur du soin. On doit lui expliquer son rôle. Enfin, il n’y a pas que la plaie à traiter, elle n’est que le reflet d’une maladie très sévère du patient. Moralement, avoir une escarre est très dur, on pense au dépérissement, à la fin de vie. Il faut faire comprendre au patient que même si sa qualité de vie est altérée pour un moment, l’escarre se traite."
Interview réalisée dans le cadre de la réunion annuelle organisée par European Pressure Advisory Panel (EPUAP) et la Société Française de l’Escarre (SFE) à Lyon du 18 au 20 septembre 2019.
En savoir plus : https://www.convatec.fr/ https://epuap2019.org/