"Une escarre est un ulcère de pression. Il s’agit d’une pression entre un plan dur, l’assise par exemple, et la saillie osseuse. Les tissus sont comprimés, le sang ne circule plus, il y a donc une nécrose du tissu qui crée une plaie plus ou moins profonde et plus ou moins sévère."
L'escarre, le parent pauvre
"On parle plus facilement de l’ulcère de jambe ou du pied diabétique, toujours reliés à une maladie, que de l’escarre qui reste le parent pauvre car associé au dépérissement du corps, à la fin de vie qui est proche. Elle est pourtant fréquente, touche beaucoup de personnes, ce qui est désastreux sur un plan économique. Or l’escarre se traite et peut se guérir sans problème."
Reflet d'une maladie sévère
"L’escarre n’est pas seulement une pression, elle est le reflet d’une maladie qui est beaucoup plus sévère. Elle apparaît chez les patients polypathologiques qui présentent de nombreux facteurs de risque. Si les escarres concernent essentiellement les personnes âgées, les personnes immobilisées, toutes les tranches d’âge sont touchées par cette maladie : les patients atteints de cancer, de troubles circulatoires, d’insuffisance cardiaque, d’insuffisance respiratoire ou encore les personnes en situation de handicap ou en réanimation."
Le rôle des aidants est primordial
"Pour soigner la plaie, mais surtout pour la prévenir et prendre en charge le patient dans sa globalité, on a besoin des médecins, des infirmièr(e)s, des aide-soignant(e)s, des ergothérapeutes, des kinésithérapeutes et bien sûr des aidants. Toutes les personnes qui ont des escarres ne sont pas forcément dans des institutions, nombre d’entre elles vivent aussi à leur domicile, le rôle de l’aidant est alors primordial."
Interview réalisée dans le cadre de la réunion annuelle organisée par European Pressure Advisory Panel (EPUAP) et la Société Française de l’Escarre (SFE) à Lyon du 18 au 20 septembre 2019.
En savoir plus : https://www.convatec.fr/ https://epuap2019.org/