La Transat Jacques Vabre est une course transatlantique. Pierre-Louis Attwell, navigateur atteint de la maladie de Crohn, sera cette année sur la ligne de départ. « Nous partons du Havre le 27 octobre et traversons l’océan pour rallier Salvador de Bahia au Brésil, une vingtaine de jours plus tard. 3 catégories de bateaux sont en lice : la classe 40 qui sont des bateaux de 12 mètres, les Imoca qui sont les bateaux du Vendée Globe et les multi 50 qui sont de gros trimarans. Avec mon co-skipper Calliste Antoine, nous courrons en classe 40. »
Bien se préparer pour traverser l’Atlantique avec une maladie de Crohn
« On sait qu’il peut y avoir des soucis à bord, une maladie de Crohn ne se contrôle pas, ce n’est pas quelque chose de binaire. Une crise peut se déclencher, c’est pourquoi la préparation avec son gastro-entérologue est importante. Il m’accompagne dans mes projets. Je lui explique, il est toujours à l’écoute de mes envies, de mes besoins. Etre accompagné, c’est bien, ensuite il faut bien se préparer, essayer d’avoir une alimentation saine et variée. En mer, ce n’est pas toujours facile, on mange pas mal de lyophilisé mais après en regardant attentivement la composition des éléments, on arrive à manger de tout et sainement. »
Le yoga pour rester à l’écoute de son corps et prendre un peu de temps pour soi
« Du stress à bord, il y en a toujours, de différents types : parfois, c’est de l’adrénaline pure et dure quand le bateau va très vite, parfois, c’est de la peur, quand une voile se déchire ou lors d’un moment d’action un peu compliqué. L’objectif est d’arriver à prendre du temps pour soi et à faire des pauses, c’est là que les séances de yoga prennent toute leur importance. Le yoga permet de temps en temps de se recentrer sur soi-même, de se mettre à l’écart de la course dans le bateau et de prendre quelques minutes pour écouter son corps et savoir de quoi il a besoin. »
Bien gérer ses temps de sommeil pendant la Transat
« En termes de sommeil, une Transat Jacques Vabre est un peu différente de la Solitaire du Figaro où on est tout seul pour un format très court. Sur une Transatlantique, nous sommes en double, nous allons pouvoir nous permettre de dormir un peu plus. Souvent, en début de course, on dort relativement peu, on essaye de prendre de l’avance sur le parcours qui est près des côtes et généralement un peu plus technique. Une fois qu’on est plus au large, on peut se permettre des siestes un peu plus longues, sachant qu’on est deux, il y en a toujours un dehors à la veille pendant que l’autre dort. Finalement, le double, c’est du solitaire à deux. »
Interview réalisée dans le cadre de la saison 2 de Vogue avec un Crohn, menée par les navigateurs Pierre-Louis Attwell et Calliste Antoine au départ de la Transat Jacques Vabre 2019, avec le soutien de l’afa et du laboratoire Mayoly Spindler, en partenariat avec acteurs de santé.
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https://www.afa.asso.fr/ https://www.mayoly-spindler.fr/ https://vogueavecuncrohn.com/ http://www.acteursdesante.fr/