Le Dr Pomone Richard, médecin pathologiste à Toulouse, membre du Syndicat des Médecins Pathologistes Français (SMPF), précise le rôle de ce spécialiste.
« Si un patient a un bouton inhabituel sur le nez, il va consulter son généraliste qui, pour avoir un diagnostic précis, va l’adresser à un dermatologue. Plusieurs hypothèses se dessinent : ce spécialiste n’est pas complètement sûr de son diagnostic, il effectue un petit prélèvement qu’il va envoyer au pathologiste. Celui-ci va le regarder au microscope et poser le diagnostic qui peut aller de la piqûre d’insecte à une lésion tumorale. Le pathologiste va alors se mettre en contact avec le dermatologue, lui indiquer qu’il s’agit d’un cancer de la peau et lui conseiller d’enlever la lésion.
Nous allons ensuite intervenir pour guider la suite du geste opératoire qui concerne le patient. Une fois que le dermatologue a complètement enlevé la lésion, nous allons l’analyser pour préciser sa gravité et le traitement à envisager - chimiothérapie, par exemple, ou radiothérapie. Nous agissons de la même façon pour un petit bouton ou pour une petite boule qui pourrait apparaître dans une partie de notre corps.
Lorsqu’il y a un choix crucial à exercer dans le parcours de soins, en particulier pour une décision de traitement lourd de conséquences pour le malade, nous sommes complètement intégrés à l’équipe de décision au même titre que le cancérologue, le pneumologue, le gastro-entérologue (ect...) ou le radiologue. Nous programmons une réunion de concertation multidisciplinaire et, ensemble, nous regardons les éléments du dossier et aboutissons à une synthèse pour proposer au patient le meilleur traitement possible : le plus adapté et le plus singulier pour lui-même.
L’intervention de l’anapath permet d’avoir un diagnostic d’où va découler un traitement ou pas de traitement du tout ! Nous accompagnons les différents médecins qui prennent en charge le patient pour confirmer le diagnostic de sa maladie, sa gravité, les molécules qui sont de potentielles cibles pour des traitements. Par l’analyse de son tissu, nous permettons au cancérologue de choisir un traitement personnalisé, ce qui présente un bénéfice direct pour le patient : nous identifions sur ses cellules ce qui va pouvoir le sauver parce qu’on trouvera le traitement qui lui sera le plus adapté. »
Interview réalisée en toute indépendance éditoriale par Acteurs de santé Tv avec le soutien du Syndicat des Médecins Pathologistes Français (SMPF).
En savoir plus : https://www.smpf.info/