Le Dr Pomone Richard, médecin pathologiste à Toulouse, membre du Syndicat des Médecins Pathologistes Français (SMPF), alerte sur la nécessité du remboursement par la sécurité sociale des actes de pathologie moléculaire et aussi sur le retard de l’informatisation des cabinets d’anapath.
« Le Syndicat des Médecins Pathologistes Français représente les 1 600 médecins que nous sommes en France, du public comme du privé. Nous sommes peu nombreux comparé à d’autres spécialités comme, par exemple, les dermatologues qui sont 4 000.
Notre combat est de développer la connaissance de notre métier et de mettre en avant notre spécialité très importante dans le parcours de soins pour les patients, mais aussi pour le gouvernement : les autorités ont besoin de nos diagnostics et de nos données pour les études de santé publique ; les partenariats que nous développons avec des start-ups s’inscrivent complètement dans le programme de santé numérique 2022.
Nous essayons aujourd’hui aussi d’obtenir le remboursement par la sécurité sociale de nos actes de pathologie moléculaire et également des crédits pour pouvoir accéder à l’informatisation décente de nos structures. Aujourd’hui, un médecin généraliste reçoit des aides financières (ROSP), ce qui est normal, pour développer son informatisation, mais les cabinets d’anapath n’ont pas accès à ces ressources.
La médecine de précision s’est développée au début des années 2000. Aucun cancer n’est traité aujourd’hui sans qu’on regarde ce qui se passe à l’échelon moléculaire. Des plateformes de biologie moléculaire ont été établies dans quelques hôpitaux universitaires et très rapidement, les besoins de la médecine personnalisée se sont accrus. Des plateformes libérales se sont aussi mises en place.
Nous avons tous à cœur de faire des diagnostics les plus précis, aboutis possible, mais l'État doit nous donner les moyens financiers pour accomplir notre rôle de médecin. »
Interview réalisée en toute indépendance éditoriale par Acteurs de santé Tv avec le soutien du Syndicat des Médecins Pathologistes Français (SMPF).
En savoir plus : https://www.smpf.info/