Quelques semaines avant la tenue de l’ASCO, le plus grand congrès international consacré aux avancées pour lutter contre les cancers, l’association américaine a mis à jour les recommandations sur les indications et l’utilisation des tests génomiques. Le professeur Emmanuel Barranger explique ce qu’elles apportent réellement de nouveau.
Des recommandations attendues depuis longtemps
« Ces recommandations publiées par le professeur Fabrice André (Gustave Roussy) en premier auteur, dans le principal journal de cancérologie - le JCO, Clinical Journal of Oncology -, étaient attendues depuis longtemps. Elles permettent aux cliniciens de préciser l’utilisation des signatures moléculaires et en particulier, d’Oncotype DX®. »
Oncotype DX®, le test génomique à privilégier chez les patientes ménopausées ou non
« Il est ainsi très clairement mentionné avec un niveau de preuves élevé que le test génomique Oncotype DX® est à privilégier chez les patientes ménopausées ou de plus de 50 ans, avec un envahissement ganglionnaire d'un à trois ganglions ou en l'absence d’envahissement ganglionnaire. Pour les patientes non ménopausées ou de moins de 50 ans, sans envahissement ganglionnaire avec des récepteurs hormonaux HER2 non surexprimés, le test Oncotype DX® est le seul test retenu dans cette situation pour évaluer le risque de rechute et prescrire ou non une indication de chimiothérapie. »
« Nous respectons les recommandations de l’ASCO »
« Nous utilisons bien évidemment le test Oncotype DX® au Centre Lacassagne. Il est prescrit quasiment systématiquement lorsqu’il y a une discussion sur l’intérêt et l’utilité de réaliser une chimiothérapie adjuvante et validé en RCP (Réunion de Concertation Pluridisciplinaire). »
« Le remboursement pas complet, ce qu’on peut malheureusement regretter »
« En tant que chirurgien, lorsque je reçois des patientes en consultation qui présentent les critères retenus potentiellement pour l’indication de ce test, je leur en parle et discute systématiquement avec elles en amont de leur opération. Je leur explique que dans notre établissement, elles auront la possibilité de bénéficier de ce test qui permet de limiter les indications de la chimiothérapie, mais qui est à la charge de l’établissement. Le remboursement n’est en effet pas complet, c’est d’ailleurs ce qu’on peut malheureusement regretter car cet outil est indispensable tant pour le chirurgien que je suis que pour notre institution.»
Ce test nous permet d’homogénéiser nos pratiques
« Au Centre Lacassagne, l’utilisation du test Oncotype DX® nous permet d’homogénéiser nos pratiques intra-RCP : nous posons l’indication et le test va nous dire si le risque est suffisamment élevé pour faire une chimiothérapie ou pas. Cela nous permet aussi, inter-RCP, une homogénéisation de nos pratiques sur les indications de chimiothérapie pour lesquelles parfois il peut y avoir des pratiques différentes ou des avis discordants. C’est un élément important. »
En savoir plus :
Web Tv Cancer du sein, chimiothérapie et tests génomiques,
https://www.acteursdesante.fr/webtv/cancer-du-sein-chimiotherapie-et-tests-genomiques/12/
Centre Antoine Lacassagne : https://www.centreantoinelacassagne.org
Mon traitement cancer du sein, https://www.montraitement-cancerdusein.fr/
Exact Sciences, https://www.exactsciences.com/
Patients en réseau, https://www.patientsenreseau.fr/cancer-du-sein-et-chimiotherapie-tests-genomiques/
Mon réseau cancer du sein,
https://www.monreseau-cancerdusein.com/dossiers/mieux-comprendre/parcours-diagnostique/tests-genomiques-predictifs/tests-genomiques-predire-le-risque-de-recidive-et-preciser-la-necessite-dun-ch