« La prise en charge des sportifs de haut niveau, essentiellement les footballeurs et les rugbymen, est assurée dans leurs clubs par un, deux ou même trois médecins attitrés.
Le suivi constant de ces joueurs dépend des clubs et du type de sport pratiqué : rééducation de stabilité, entraînement, musculation pour éviter qu’ils se blessent. Strappings efficaces pour les footballeurs, souples pour un avant-centre qui va faire des petits gestes et rigides, pour le joueur sur les ailes. Ce suivi est tenu secret par les clubs qui discutent lors de staff des différentes difficultés.
Les chirurgiens sont également intégrés au staff des clubs de haut niveau de façon à pouvoir discuter en dehors de la présence des joueurs de la prise en charge de certaines pathologies ou comment les éviter. Lorsque le joueur est blessé, c’est le médecin du club qui va dans un premier temps le prendre en charge et si un avis est nécessaire et notamment une chirurgie, il prendra conseil auprès d’un chirurgien. »
Que faire en cas de blessure ?
« Bien sûr, s’il s’agit d’une fracture, le chirurgien sera appelé immédiatement, mais lorsqu’il s’agit d’une pathologie chronique, de nombreux paramètres sont à étudier : opère t’on le joueur ? Est-il préférable d’attendre l’inter-saison ? Comment être sûr de ne pas faire prendre de risque au joueur ? Cette décision va être prise en avec le joueur et ce n’est pas toujours simple.
Le joueur une fois qu’il est opéré aura un suivi assez spécifique : comme n’importe quel patient, la phase de cicatrisation osseuse et ligamentaire n’est pas compressible, mais la différence est qu’il va être extrêmement entouré avec une plus forte prise en charge : cryothérapie, massages...
Si sa vitesse de cicatrisation va être un peu plus rapide, c’est surtout la phase 2, la phase de re-musculation, qui va faire toute la différence car une fois cicatrisé, le renforcement musculaire sera très important : le joueur va être strappé pour être davantage protégé et se remuscler plus vite à l’aide de tas d’appareils.
Pour récupérer tous ses réflexes et rejouer à un haut niveau, vient ensuite la phase 3 de réathlétisation, la plus compliquée. Elle a souvent lieu dans des centres spécialisés, il n’en existe pas beaucoup en France, ou dans les clubs avec des préparateurs physiques, des coach musculaires et psychologiques pour que le joueur supprime sa lésion de son mental. A partir du moment où il aura parfaitement récupéré, le chirurgien n’intervient plus, la remise en charge sera effectuée avec le médecin sportif. »
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