Mère de trois filles, Stéphanie, Anne et Juliette, Stéphanie, son aînée retrace brièvement son parcours exceptionnel. « Elle a toujours été indépendante, déterminée et bienveillante, discrète aussi. Elle était solaire. C’était une femme tellement moderne. Nous n’étions pas les seules à admirer ses qualités », confie-t-elle émue.
Passionnée par les échanges
« Bernadette était une très belle personne, terriblement portée vers les autres. Que de bien elle a pu faire autour d’elle avec une discrétion inouïe. On pourrait l’appeler “la discrète” », témoigne Chantal de Crépy, l’une de ses amies. Membre de l’Union de la Presse Francophone (UPF), elle était passionnée par les échanges. Globe-trotter infatigable, elle aimait particulièrement l’Afrique et le Vietnam, « les populations parlent parfaitement notre langue, en plus, elles peuvent nous donner des leçons de français ! » soulignait-elle alors qu’elle participait sur TV5 à L’Enjeu, émission animée par Emmanuel de La Taille.
Publier en français dans la revue Médecine et Chirurgie Digestive
Parlant parfaitement trois langues, elle parcourait le monde pour assister à tous les congrès à majorité en langue anglaise. De retour en France, ils étaient synthétisés et publiés en français dans la revue « Médecine et Chirurgie Digestive » créée par le professeur Jacques Caroli (Hôpital Saint Antoine), son mentor. Elle y avait développé une rubrique dédiée à la parasitologie avec un célèbre professeur anglais. « Pour permettre à tous les médecins francophones dans le monde entier de profiter gratuitement d’informations en français sur les dernières avancées dans le domaine de la médecine », indiquait-elle à l’époque.
D’une intelligence remarquable et d’une culture confondante dont elle ne faisait jamais étalage, éternelle étudiante, passionnée, elle était toujours à l’affût de nouvelles connaissances, « des cours à l’Ecole du Louvre à la traduction de livres italiens, avec elle tout était possible ! »
Mille mercis !
« Les soignants et les aidants qui nous ont accompagnés ont été d’une humanité incroyable. La Fondation-HAD Santé Service nous a permis de veiller notre mère à la maison jusqu’à son dernier souffle. Elle s’en est allée entourée de ses enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants. »
Gaël de Vaumas,
(Mari de Stéphanie)